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La pauvreté est la première cause de mauvaise santé. Pourtant, les choix budgétaires du nouveau gouvernement risquent d’aggraver la précarité et de creuser davantage les inégalités sociales en Belgique. Si nous plaidons pour une meilleure efficience du système, cela ne peut pas se faire au détriment des patientes et des patients.
Publié le: 04 mars 2025
Par: Elise Derroitte, Vice-présidente MC
2 min
Photo: ©MC // La MC défilait dans les rue de Bruxelles ce 13 février pour dénoncer les mesures de l'Arizona qui risquent d'aggraver la pauvreté
L’accord Arizona entend relever les défis actuels (financement des pensions, politique de l’emploi, …), mais les réformes qu’il propose risquent d’éloigner encore de nombreuses personnes de notre système de soins de santé. Les modifications envisagées - réforme des périodes donnant droit à une pension, de l’assurance chômage, de l’enveloppe bien-être pour les petites pensions, de la remise au travail des personnes malades - pénaliseront directement celles et ceux qui ne parviennent pas à mener une carrière professionnelle complète. Ce gouvernement semble assimiler les malades de longue à des chômeurs et affiche une méfiance profonde envers tous les bénéficiaires de prestations sociales. Pour la MC, c’est une erreur fondamentale.
Ces réformes auront des répercussions majeures : une précarité accrue, une augmentation des reports de soins, moins de recours aux soins préventifs, et inévitablement, des prises en charge plus tardives entraînant davantage d’hospitalisations. Or, un système de santé durable ne se construit pas en réduisant les protections sociales, mais en investissant dans la prévention et la solidarité.
Ce gouvernement semble assimiler les malades de longue à des chômeurs et affiche une méfiance profonde envers tous les bénéficiaires de prestations sociales. Pour la MC, c’est une erreur fondamentale.
Elise Derroitte, Vice-présidente MC
À la MC, nous plaçons la prévention au cœur de notre action. Prévenir la maladie doit être une priorité absolue. C’est pourquoi nous serons particulièrement attentifs à la mise en œuvre des engagements pris en ce sens et continuerons à défendre une approche humaine et solidaire de la sécurité sociale, pour que la santé reste un droit accessible à toutes et tous.
Malgré ces inquiétudes, certaines avancées méritent d’être soulignées. L’intégration des objectifs de santé comme principes directeurs de la politique de santé publique est une évolution positive. L’idée générale, avec ces objectifs de santé, est donc de structurer la politique de santé publique autour d’un cap clair, mesurable, et orienté vers des bénéfices concrets pour la population. De même, la lutte contre les suppléments d’honoraires, l’extension du tiers payant et le renforcement des soins de santé mentale sont autant de mesures que nous soutenons activement.