Consommation
Les élections communales sont derrière nous. Il faudra désormais veiller à ce que la santé reste aussi une priorité dans les politiques de proximité.
Publié le: 24 octobre 2024
Par: Alexandre Verhamme, Directeur général de la MC
3 min
Photo: (c)AdobeStock
Le 13 octobre, nous nous sommes une nouvelle fois rendus aux urnes. Cette fois, les citoyens ont élu leurs représentants et représentantes au sein des conseils communaux et provinciaux. Il faudra attendre cinq ans et les élections régionales, fédérales et européennes pour réitérer ce devoir citoyen.
D’ici là, notre esprit critique ne doit pas être mis en veille ! Les citoyens, l’associatif et les organisations de la société civile — comme les mutualités — ont le pouvoir, si ce n’est le devoir pour les deux derniers, de veiller à l’actions des élus. Et ce, même au niveau communal.
La MC s’est d’ailleurs mise au travail avec ses volontaires en amont de ce scrutin local. Dans un premier temps, nous avons formulé des revendications relatives aux missions des communes. Lors de réunions, de rencontres citoyennes, d’échanges formels ou informels et souvent de concert avec le tissu associatif local, nos volontaires et nos mouvements ont ensuite eu l’occasion de traduire ces orientations politiques en fonction de la réalité de leurs territoires et de confronter les candidats locaux à l’exigence de faire de la santé une priorité.
À la MC, nous sommes convaincus que les pouvoirs locaux peuvent influencer notre santé. L’aménagement du territoire, la mobilité, le logement ou encore l’enseignement sont autant de politiques qui impactent directement notre bien-être. Ainsi, les communes ont la responsabilité de prendre des décisions éclairées, en tenant compte de leurs conséquences sur la santé de leurs habitants.
Les autorités locales doivent mettre la santé, en particulier celle des plus vulnérables, au cœur de leurs préoccupations pour les six années à venir.
Alexandre Verhamme, Directeur général de la MC
Pour assumer correctement cette responsabilité, l’ensemble des projets locaux doivent être menés en bonne intelligence et en concertation avec la population générale mais aussi avec les publics qui rencontrent des besoins spécifiques et les associations qui les représentent.
Une localité avec des espaces verts, des lieux de convivialité, une mobilité apaisée, une offre de logements qualitative et abordable, des initiatives scolaires en matière de promotion de la santé, etc., constitue certes un environnement propice au bien-être. Mais ce tableau reste incomplet si tous les citoyens ne bénéficient pas des mêmes opportunités de participation à la vie de la cité.
Nous pensons particulièrement aux personnes en situation de perte d’autonomie et aux personnes à mobilité réduite et appelons les décideurs à être à l’écoute de leurs expériences de vie. Pour ces publics, l’action des pouvoirs locaux est particulièrement tangible puisqu’elle agit directement sur l’accessibilité de leur environnement de vie au quotidien. Cela impose aux autorités locales de mettre la santé, et en particulier celle des plus vulnérables, au cœur de leurs préoccupations pour les six années à venir.
Du côté de la MC, nous sommes prêts à tout mettre en œuvre pour voir se réaliser l’idéal d’une société démocratique en bonne santé, à tous les niveaux de pouvoir, à commencer par le plus proche du citoyen.