Droits du patient
En plaidant pour un système alimentaire plus durable, la MC rappelle que la santé est une équation qui comptent de multiples facteurs et doit concerner chaque membre de nos futurs gouvernements.
Publié le: 27 mai 2024
Par: Alexandre Verhamme, directeur général de la MC
3 min
Photographie : ©AdobeStock - La façon dont les aliments sont produits impacte aussi notre santé.
Les effets bénéfiques d’une alimentation équilibrée sur la santé sont aujourd'hui largement documentés. De même que les effets négatifs de la "malbouffe" sur nos systèmes cardiovasculaire, endocrinien, articulaire et osseux, ou encore sur notre image corporelle…
Mais l’influence de l’alimentation sur notre santé ne se limite pas à la quantité et la qualité des produits que nous consommons. Si nous poussons le curseur plus loin, la façon dont notre alimentation est produite et transportée est tout aussi cruciale pour notre santé. Nous devons aujourd’hui nous préoccuper davantage de questions plus larges. Les aliments que nous consommons sont-ils de saison ? Sont-ils "bio" ? Et que veut dire exactement le "bio" ? Combien de kilomètres ont-ils parcourus avant d'arriver dans notre assiette ? Avec quel moyen de transport ? Autant de questions abordées notamment dans le dossier d'En Marche sur l'alimentation durable.
On le voit, les facteurs impactant notre santé sont nombreux et peu, finalement, dépendent des ministres de la Santé. D’autres politiques doivent se mettent en place pour garantir que des éléments nocifs ne viennent dégrader la santé de la population : pesticides, pollution des sols, de l’air, de l’eau, surexploitation des ressources naturelles, conditions de travail....
Tout cela dépend des politiques mises en place aux niveaux mondial, européen et belge. Si nous voulons que notre population soit en meilleure santé, celle-ci doit être suffisamment informée sur la qualité des produits qu’elle consomme quotidiennement. Elle doit également avoir les moyens de consommer mieux et plus durablement. Le prix et l’accès à la qualité ne doivent pas être des freins. Par ailleurs, notre système de production doit être profondément revu en finançant, par exemple, l’assainissement des terres contaminées, en réduisant notre utilisation de pesticides ou d’engrais, en développant davantage l’agriculture biologique ou encore en mettant en œuvre des campagnes d’information sur la consommation de produits locaux et issus des circuits courts.
Si nous voulons que notre population soit en meilleure santé, celle-ci doit être suffisamment informée sur la qualité des produits qu’elle consomme quotidiennement.
Alexandre Verhamme, directeur général de la MC
En clair, notre santé alimentaire ne dépend pas seulement de notre système de santé (préventif et curatif) et cette réflexion vaut également pour d’autres sujets : la qualité de l’air que nous respirons, des logements dans lesquels nous vivons, de notre enseignement ou encore de nos conditions de travail. Ce sont autant de facteurs qui vont influencer de près ou de loin notre santé, surtout lorsqu’il s’agit des personnes les plus fragiles de notre société. C’est la raison pour laquelle nous défendons le concept de "Santé dans toutes les politiques". Pour la MC, il est important que chaque ministre, peu importe ses compétences, pense aux impacts de ses politiques sur la santé de la population. Qu’on se le dise, chaque ministre doit être un ministre de la Santé !