Sports insolites : à vos marques, bougez !

En Marche recense une série d’activités sportives, des plus méconnues aux plus insolites mais toujours utiles pour prendre soin de soi !

Publié le: 06 juillet 2022

Mis à jour le: 18 septembre 2024

Par: Sandrine Cosentino

15 min

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À bas les clichés

Les stéréotypes liés au sport ont la peau dure. Pourtant, les mentalités évoluent et de plus en plus de personnes cassent les codes.

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À l'âge de 81 ans, Yoshio Kinoshita se lance dans la pratique du skateboard et inspire de nombreuses personnes sur la toile. Cette discipline, habituellement "réservée" aux jeunes, aurait des bienfaits pour renforcer sa capacité de concentration et son équilibre.

> Plus d'infos : Belgian Skateboard Association > bsa.be

Destinée aux plus de 55 ans, la pétanque ? Pas du tout ! Thomas Colinet, 17 ans, a classé la Belgique sur la plus haute marche du podium au concours de tir lors de la 7^e édition du tournoi International Juniors à Vezon (France), en avril 2022. La relève est assurée pour ce sport pratiqué tant par les garçons que par les filles.

> Plus d'infos : Fédération belge francophone de pétanque > fbfp.be

Discipline onéreuse et jugée comme trop sérieuse, la plongée sous-marine n'aurait pas vraiment la cote auprès des jeunes, attirant un public ayant dépassé la quarantaine. Mais des clubs adaptent leurs activités pour faire se côtoyer les membres d’âges différents et pour que sa pratique soit plus fun aux yeux des nouvelles générations.

> Plus d'infos : Ligue francophonebelge de recherches et d'activités subaquatiques > lifras.be

Depuis 1991, les nouveaux sports admis au programme des Jeux olympiques doivent obligatoirement comprendre des épreuves féminines. À Londres en 2012, les femmes concouraient pour la première fois dans tous les sports programmés. Cependant, l’inverse n’est pas vrai. La natation synchronisée et la gymnastique rythmique restent fermées aux hommes aux JO. Pourtant, de plus en plus d'hommes s'intéressent à la natation synchronisée, sport très complet qui demande un bon niveau de natation et un sens artistique. Les hommes ont officiellement fait leur entrée dans les compétitions internationales en 2014. Ce premier pas influencera-t-il le règlement des JO 2024 à Paris ?

> Plus d'infos : Fédération francophone belge de natation >ffbn.be

Originaire des États-Unis, le cheerleading (enchainement de gymnastique caractérisé par les portés : acrobaties, voltige, pyramides) est un sport d'équipe, à ne pas confondre avec la Pom'dance ou pom pom girls (chorégraphie de danse avec des pompons), bien que les deux disciplines puissent être liées. En 2010, la Belgique comptait moins de 10 clubs. En 2022, 26 clubs sont actuellement en activité. En Amérique du Sud et du Nord, beaucoup d'équipes sont mixtes ou majoritairement masculines, contrairement aux idées reçues d'un sport pratiqué uniquement par des jeunes filles. L’ex-président américain Georges W. Bush a lui-même été cheerleader au lycée et à l'université de Yale, jusqu'à devenir un meneur de troupe.

> Plus d'infos > belgiancheer.be

Moins médiatisé que le cyclisme masculin, le cyclisme féminin est en pleine progression, offrant de plus en plus d'opportunités aux athlètes de niveau international. La cycliste Ludivine Henrion a remporté le prix du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la promotion du sport féminin en 2021 grâce au projet Bingoal-WB Ladies. Ce prix a été créé pour promouvoir le sport féminin. Depuis 2019, des projets dans le sport féminin ont été mis à l'honneur grâce à ce prix : en football, en boxe et en triathlon.

> Plus d'infos : Belgian Cycling > belgiancycling.be

Ces quelques exemples, et bien d'autres, montrent combien les étiquettes de genre ou de génération sont obsolètes.

Hors des sentiers battus

Tester ou pratiquer un sport insolite, c'est possible, même en Belgique. Et il y en a pour tous les goûts : dans l'eau, dans les champs, nécessitant de l'adresse ou de la force.

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Autrefois pratiqué par des guerriers, le lancer de hache se popularise. Plusieurs lieux en Belgique proposent cette activité physique qui demande justesse, précision et délicatesse. Pratiqué seul ou en groupe, le principe est simple et s'apparente au lancer de fléchettes ou de couteaux : lancer la hache de façon à atteindre la cible. Une façon de faire retomber la pression après une semaine bien chargée, par exemple.

Nager comme une sirène, ce n'est plus seulement dans les contes de fées… Cette nage, appelée le mermaiding en anglais, permet d'apprendre à onduler gracieusement sous l’eau grâce à la monopalme (queue de la sirène). Les muscles abdominaux sont particulièrement sollicités. Plusieurs cours existent, notamment à Mouscron et à Temploux.

Plus accessible financièrement et plus champêtre, le golf fermier se pratique à travers champs et parmi les vaches dans quelques fermes des Ardennes. Concept importé des Pays-Bas et basé sur les règles du golf, ce sport d'extérieur se pratique en famille ou entre amis. La balle traditionnelle est remplacée par une balle en cuir de 14 centimètres de diamètre et le club par un petit sabot en bois plein fixé à un manche. La nature offre les obstacles du jeu. Un accessoire indispensable : les bottes !

Tout droit sorti de l'imagination de l'autrice J. K. Rowling dans la saga Harry Potter, les règles du jeu des sorciers, le Quidditch, ont été adaptées pour pouvoir y jouer sans voler. Une fédération belge de Quidditch a même été créée ainsi qu'une équipe nationale belge. Cinq clubs sont actifs pour le moment dans notre pays. Sport mixte et de contact, il rassemble des règles du handball, du rugby et du dodgeball (sport collectif opposant 2 équipes de 6 joueurs essayant d’éliminer tous les joueurs adverses en les touchant à l’aide de 5 balles souples). Sa particularité ? Les joueurs courent en maintenant un balai entre les jambes.

> Plus d'infos : Belgian Quidditch Federation > quidditchbelgium.be

Nostalgique des années 80, fan de musique de cette époque et passionné de roller derby ? Tous les ingrédients sont réunis pour pratiquer du roller disco : du patin à roulettes dans une ambiance musicale avec son et lumière ! Il n'existe pas encore de club dédié à cette discipline mais des soirées sont parfois organisées sur ce thème.

Ramasser les déchets en faisant du jogging est appelé plogging

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Sports et engagements

Les questions de société peuvent aussi s'inviter dans le sport. Les participants pratiquent une activité physique mais pas que…

Depuis 2020, le concept international de Kidical mass ou masse critique pour les enfants est arrivé à Bruxelles. Il s'agit de proposer une balade festive adaptée aux enfants à travers la ville tout en menant une action en faveur d'un environnement cycliste plus sûr pour les plus jeunes. Le mouvement prend de l'ampleur et de plus en plus d'évènements sont organisés dans différentes communes de Bruxelles.

> Plus d'infos : kidicalmass.brussels

Le tout nouveau projet Yes, we dance à Charleroi propose des moments de danse dans des espaces sécurisants et libres de toutes injonctions, où chacun et chacune peut s’exprimer pleinement à travers la danse et le mouvement sans avoir recours à la consommation d’alcool ou de drogues. Le respect, le non-jugement et le respect de l’intimité sont les maîtres mots de ces sessions.

> Plus d'infos : facebook.com/YesWeDanceCharleroi

Ramasser les déchets en courant, c'est le principe du plogging. Originaire de Suède, le mot est une contraction de "plocka upp", qui signifie "ramasser" et de jogging. Pour certains joggeurs, cela permet d'avoir un but pendant la course. Au-delà de l'effet positif sur l'environnement, le plogging permet de varier les mouvements pendant l'exercice physique.

> Plus d'infos : weplog pour Bruxelles • bewapp.be pour la Wallonie

Pour limiter les impacts environnementaux, il est conseillé de privilégier des sports extérieurs qui nécessitent peu de matériel et d’infrastructures, comme la randonnée, la nage en eau libre, le surf, le yoga, le vélo… et d'adopter une attitude respectueuse de l'environnement en pratiquant une activité avec peu d'impact sur celui-ci.

De petits gestes permettent également de rendre les séances sportives moins consommatrices de déchets : utiliser une gourde d'eau du robinet, préparer des barres de céréales maison, refuser les goodies lors d'évènements, préférer des vêtements de seconde main ou des marques ayant une démarche plus écologique.

Enfin, le simple fait de combiner sport et déplacement (à vélo ou en faisant du jogging par exemple) est une démarche qui permet de réduire son impact sur l'environnement. Tous les petits gestes comptent, même en faisant du sport !

La rue est à nous

Il n'est pas toujours nécessaire de se rendre dans une salle pour pratiquer un sport. Les villes s'adaptent aux sports urbains.

Le street workout est un entrainement en extérieur mêlant gymnastique et mouvements de calisthénie (entraînement avec le poids du corps, sans charges supplémentaires). Les sportifs effectuent des tractions, des pompes ou des squats. Il est possible de pratiquer cette activité dans la rue, sur n'importe quel support qui permet de se suspendre, mais de nombreux parcs ont installé de quoi s’entraîner avec du matériel adapté.

> Plus d'infos : streetworkoutlist.com > mentionne les parcs de Street Workout dans le monde.

Le parkour est une activité physique consistant à se déplacer efficacement grâce à ses seules capacités motrices, dans différents types d'environnements, surmontant les obstacles du chemin. La personne pratiquant ce type d'activité est appelée traceur. Véritable philosophie de vie pour certains, la discipline favorise l'épanouissement individuel et le dépassement de soi. Créé dans la banlieue parisienne par une bande de jeunes, c'est principalement grâce aux films "Yamakasi" (2001) et "Banlieue 13" (2004) que le parkour se fait connaitre à travers le monde et en Belgique. Pour apprendre cette discipline sans risque, des associations proposent des lieux sécurisés pour s'exercer avant de tester ses capacités en milieu urbain.

> Plus d'infos : Fédération gym > ffgym.be

Une sangle lâche et plate, accrochée entre deux supports solides (des arbres, des rochers…) dans un parc ou sur la plage, signifie qu'il y a des slackeurs à proximité. La slackline travaille la respiration et la concentration. Il s'agit d'un sport d'équilibre différent du funambulisme. Le premier utilise des sangles légèrement élastiques sans aucun accessoire, le deuxième se pratique sur un câble d'acier, tendu à son maximum, et le funambule porte un balancier.

> Plus d'infos : Association BeSlack : beslack.be

Tous ces sports sont possibles dans le respect de l'environnement, des infrastructures et des autres usagers des lieux.

La vie en bleu

Pourquoi ne pas profiter de cet été pour découvrir des sports aquatiques insolites, ludiques et excellents pour la santé ?

Ancêtre du surf, le standing up paddle (SUP) fait de plus en plus d’adeptes. Originaire de Polynésie, il servait de transport aux membres de la royauté pour se déplacer de plage en plage ou tout simplement pour surfer sur les vagues en position debout, pagaie à la main. Dans les années 2000, les communautés de surfeurs hawaïens se le réapproprient avant qu'il ne prenne un véritable essor partout dans le monde ces dernières années. Et pas besoin d'être un surfer aguerri ou un pro du kayak pour profiter de ce sport complet, qui fait, par ailleurs, office de moyen ludique pour se balader sur un lac ou suivre une paisible rivière. Aujourd'hui, le stand up paddle boarding se décline sous différentes formes : le Yoga SUP, le Fitness SUP, le Surf SUP, la Pêche SUP, le SUP Touring ou encore le Wind SUP. De nombreuses villes belges possédant des points d'eau (le lac de la Plate Taille à Froidchapelle, la Meuse à Jambes, le lac de Genval, le lac de Nisramont, sur la mer à Oostduinkerke…) proposent cette activité dont le prix varie entre 10 et 15 euros de l'heure.

Pas besoin de savoir nager pour randonner dans la mer. Le longe-côte est à la portée de tout le monde. Le principe ? Marcher dans l'eau à hauteur de la poitrine, le long de la côte. Une combinaison marine, idéalement en néoprène (variété de caoutchouc synthétique qui permet de mieux flotter), des chaussons aquatiques et éventuellement une pagaie suffisent pour pratiquer cette nouvelle discipline. Ce sport possède de nombreux bienfaits pour le corps : travailler l'endurance, renforcer le système cardio-vasculaire, solliciter l'ensemble des muscles sans risquer de créer un traumatisme et contribuer à la circulation sanguine. Petit plus : l'eau a des effets massants et comme il se pratique en plein air, c'est la détente assurée.

> Plus d'infos : longecotebelgium.be

L'aqua pole ou la pole dance dans l'eau propose des exercices de tonification et de cardio mêlant acrobaties et danse. Plusieurs parties du corps sont sollicitées : bras, jambes, ceinture abdominale… pour réaliser les figures et les mouvements. Loin de sa réputation sulfureuse, la pole dance est une véritable discipline sportive. L'avantage d'être dans l'eau est que le corps est trois fois moins lourd. Contactez les centres de natation de votre région pour savoir s’ils proposent ces cours.

Pour les amateurs de sensations fortes, le flyboard combine le vol et le plongeon. Conçu par le Français Franky Zapata en 2012, cet engin hydropropulsé permet de s’envoler à plusieurs mètres au-dessus de la surface de l’eau et de plonger ensuite dans le lac, l'océan ou la mer. Seul bémol, le prix d'une séance (environ 100 euros pour une séance de 15-20 minutes).

De quoi "s’emballer"

Les sports de balles ne se limitent pas au football, au basketball ou au tennis. Il existe pléthore de sports de ballons pour le moins originaux ! En voici quelques exemples.

Mariage improbable entre le football et le tennis de table, le teqball se joue à deux ou à quatre autour d'une table arquée sur laquelle la balle rebondit. Les joueurs peuvent utiliser n'importe quelle partie de leur corps, à l'exception des mains et des bras, pour se faire des passes et renvoyer le ballon dans le camp adverse. Il est interdit de toucher la balle avec la même partie du corps deux fois de suite : le dynamisme est donc garanti ! Né en 2015 dans l'esprit de deux Hongrois (un informaticien et un ancien joueur de football), le teqball a son championnat du monde annuel depuis 2017. Les "teqers" seraient environ 5.000, présents dans une centaine de pays, d'après la Fédération belge de Teqball.

> Plus d'infos : facebook.com/teqballbenf

Proche du basketball, le korfbal (que l'on peut traduire par "balle au panier"), se pratique aussi bien en salle qu'à l'extérieur. L'originalité de ce sport, inventé en 1902 par un professeur néerlandais, est qu'il est obligatoirement mixte. Deux équipes de huit joueurs (quatre hommes et quatre femmes) s'affrontent autour de deux paniers. Attaqueurs et défenseurs forment des paires ; il leur est interdit de se déplacer seul avec la balle. En 2019, les Belges arrivaient deuxième au Mondial de korfbal, battus en finale par les Pays-Bas. Ce sport est surtout pratiqué en Flandre où l'on apprécie aussi sa variante "de plage" : le beach korfbal. Actuellement, le site de référence est d'ailleurs exclusivement néerlandophone. Avis aux amateurs qui voudraient faire franchir la barrière linguistique à ce sport très fair-play, sans contact physique et sans violence…

> Plus d'infos : korfbal.be

C'est à un Wallon, du nom de François Poull, que l'on doit la création du Poull ball. Un gros ballon d'environ 50 cm de diamètre, deux cubes en mousse fixés en hauteur, sur des poteaux ou des tables, et deux équipes mixtes : le but du jeu est de renverser ces cibles à l'aide de la balle. La particularité par rapport à d'autres sports similaires est que les cibles ne se situent pas en bord de terrain, mais au centre, et qu'elles ne dépendent pas chacune d'une équipe. Tous les joueurs peuvent viser tant l'une que l'autre, et ainsi récolter des points. Très flexible quant à la taille du terrain et au nombre de joueurs, nécessitant peu de matériel, le Poull ball se veut surtout accessible à un large public.

> Plus d'infos : poull-ball.com

Le record de la plus grosse balle ne revient cependant pas au Poull ball, mais au kin-ball : 1,22 mètre de diamètre ! Ce qui en fait un sport forcément collaboratif. Les trois équipes, constituées de quatre joueurs chacune, doivent coopérer afin d'empêcher l'équipe qui mène le jeu de réceptionner le ballon avant qu'il ne touche le sol. Originaire du Québec, ce sport accessible dès 8 ans est bien représenté en Belgique, en particulier dans la province de Liège.

> Plus d'infos : kin-ball.be