Consommation
Partir seul en vacances… Une idée qui fait peur ou qui étonne. Et pourtant, elle offre l'occasion d'une aventure à la rencontre de soi… et des autres ! Zoom sur quelques formules.
Publié le: 22 mai 2024
Par: Barbara Delbrouck
3 min
Photo: ©AdobeStock. Partir en solo demande un peu d'audace. Mais l'aventure et les rencontres sont au bout du chemin…
Amis pas disponibles, séparation, envie d'une pause rien que pour soi… Les raisons d'envisager un voyage en solo sont multiples. Bon à savoir pour les non-initiés: il n'est pas synonyme de solitude. Au contraire ! Le fait d'être non accompagné amène une ouverture et une disponibilité, qui favorise les rencontres. C'est aussi l'occasion de voyager à son rythme, en phase avec nos envies du moment et notre énergie. Et de(re)trouver le plaisir d'être unique maître à bord, à la barre de son destin…
Envie de partir seul mais encadré ? Équivalent français de l'Adeps, l'UCPA propose des séjours pour adultes, à la manière de nos colos de jeunesse. Le concept : des stages sportifs d'une semaine, dans des lieux magnifiques. Planche à voile, canyoning, VTT, yoga… le choix est vaste. Comme en colo, on y loge en chambre partagée, les repas sont prévus et des animations proposées le soir pour créer de la convivialité dansune ambiance souvent festive. La plupart des participants viennent seuls, dans un esprit ouvert. Il est donc très facile de nouer des amitiés. Une formule idéale pour faire du sport et retrouver l'insouciance d'être "animé". Si l'aspect colo vous donne des boutons, des treks en petits groupes sont aussi proposés.
Il existe une myriade d'offres de retraites axées sur le ressourcement, le développement personnel, voire à visée thérapeutique. Elles rassemblent souvent de petits groupes de personnes qui ne se connaissent pas, pour un séjour à la rencontre de soi et de la nature. Le fait de partir, d'être coupé de tout, de marcher dans un lieu dépaysant permet de progresser et de mettre en place de nouveaux mécanismes, grâce à la dynamique de groupe. Il faut par contre rester vigilant lors du choix du séjour car les tarifs peuvent s'envoler… Et veiller à partir avec un professionnel sérieux, qui propose une expérience en phase avec nos attentes.
Chaque année, des milliers de voyageurs partent marcher sur les chemins de Compostelle. Une expérience qui n'est plus forcément religieuse, mais souvent réalisée à des moments charnières de vie. "Je suis partie marcher deux fois dix jours, après de grosses ruptures, raconte Véronique. Sur le moment, ça n'était pas toujours facile. J'avais mal aux pieds, j'étais fatiguée… Mais cela m'a permis de me dépasser, de prendre du recul et j'allais beaucoup mieux au retour". Dans les auberges dédiées aux pèlerins, l'ambiance est très conviviale entre marcheurs, unis par une expérience commune très forte. Mais il est aussi possible de vivre son chemin en solitaire.
Pour les plus téméraires, reste l'aventure du "backpacking" en solo. Le concept, très prisé par les jeunes diplômés, consiste à prendre le strict minimum dans un sac à dos et partir explorer une région du monde sans réel plan, en se laissant porter par les envies et les rencontres… Les "backpackers" voyagent souvent à petit budget, logeant dans des "guesthouses" ou auberges de jeunesse au confort limité mais dans un cadre idyllique. On y retrouve des voyageurs venus des quatre coins du monde, avec qui il n'est pas rare de faire un bout de chemin…
Les mouvements de la MC – Énéo, Ocarina et Altéo - organisent des voyages adaptés aux personnes seules, avec des réductions pour les affiliés. Il est aussi possible de partir comme volontaire, pour aider les organisateurs. Une expérience humaine à la rencontre de l'équipe et des participants. Et l'occasion de donner du sens à ses vacances…
Infos : mc.be/sejours-vacances