Soins de santé
Comment aborder l'alcool avec ses ados? Selon une récente étude de l'ULiège, fixer des consignes claires en amont permet de mieux prévenir les comportements à risque.
Publié le: 18 octobre 2024
Par: Sandrine Warsztacki
2 min
Dans une société où l'alcool est omniprésent, de nombreux parents se demandent comment en parler avec leurs enfants. Une récente étude de l’ULiège épinglée par Daily Science, magazine en ligne dédié à l’actualité scientifique “made in Belgium”, apporte sa pierre au débat. Les chercheurs du département de criminologie de l’Uuniversité liégeoise ont interrogé 1.154 jeunes, âgés de 13 à 23 ans, sur leurs habitudes de consommation et la manière dont ils perçoivent la supervision de leurs parents. Conclusion : fixer des consignes claires en amont s’avérerait une méthode efficace pour prévenir les comportements à risque.
Si les jeunes Belges boivent généralement moins que les générations précédentes, l’âge du premier verre recul. Un phénomène qui pose question quand on sait que plus l'exposition à l'alcool est précoce, plus le risque de dépendance à l’âge adulte augmente. De plus, des pratiques comme le binge drinking peuvent entraîner des séquelles sur les jeunes cerveaux en développement.
Les études prouvent que le dialogue parental joue un rôle important dans la prévention, mais comment l’aborder ? L'étude de l’ULiège s’est penchée sur deux formes d’encadrement parental différents : la sollicitation et le contrôle. La sollicitation consiste à instaurer un dialogue régulier avec son enfant en le questionnant sur son temps libre, ses fréquentations, sa consommation. Les limites s’établissant via la discussion. Le contrôle, quant à lui, implique la mise en place de règles claires en amont (par exemple : à 16 ans tu peux boire une bière ou un verre de vin, mais pas plus). Les résultats de l’étude plaideraient pour la seconde approche : "Certains parents peuvent penser que dialoguer suffit. Mais ce n’est vrai que chez une minorité d’adolescents, capables d’exercer un contrôle très fort sur leurs actions”, commente la chercheuse Cécile Mathys, interrogée par Daily Science. Qui souligne toutefois que la communication n’en demeure pas moins essentielle !