Soins de santé
Trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée est un réel défi pour les parents et les aidants. Des formules souples de travail permettent aux salariés et contractuels du secteur public de prendre soin de leur(s) enfant(s) ou d’aider un membre de leur famille. Quelques jours par an, ils peuvent aussi prendre un congé d’aidant.
Publié le: 21 décembre 2022
Mis à jour le: 19 juillet 2024
Par: Service social de la MC
5 min
Photo: ©AdobeStock - Le salarié peut demander à son employeur d'aménager son temps de travail pour s'occuper de son enfant ou d'un proche malade.
À condition d'être lié par un contrat de travail depuis au moins six mois, tout travailleur peut demander à son employeur de bénéficier d'une formule souple de travail pour s’occuper d’un proche. Deux cas de figure sont visés :
L’aménagement peut se faire d’une des manières suivantes :
L’aménagement doit être convenu pour 12 mois maximum. Le travailleur peut introduire plusieurs demandes au cours de sa carrière.
Le travailleur doit introduire la demande à son employeur au moins 3 mois avant le début de l'aménagement.
La demande doit être faite par écrit, c’est-à-dire soit par envoi recommandé, soit en main propre contre signature de l'employeur soit par mail contre accusé de réception. Elle doit comporter les éléments suivants :
L'employeur a 1 mois pour répondre par écrit. Il peut prendre une de ces 4 décisions :
Le travailleur doit donner à son employeur la preuve qu'il s'occupe d'un enfant ou d'un membre de sa famille au plus tard au moment où l'aménagement du travail commence.
Le congé d’aidant a récemment été introduit par le législateur parmi les congés pour raisons impérieuses auxquels a droit le travailleur salarié ou contractuel du service public dans des circonstances impérieuses diverses (hospitalisation d'un proche, incendie dans la maison, etc.).
Concrètement, le travailleur a le droit de s’absenter du travail pendant maximum 5 jours (consécutifs ou non) par an en vue de porter assistance ou de prodiguer des soins personnels à un membre de son ménage ou de sa famille, qui est gravement malade. (Il s'agit de toute personne qui cohabite avec le travailleur ainsi que ses parents. La maladie grave renvoie à tout état de santé considéré comme grave par le médecin traitant et pour lequel il est d’avis qu’une assistance ou des soins importants sont nécessaires.)
Le congé d’aidant est complémentaire aux congés thématiques existants (par exemple, le congé d’aidant proche). Il a l’avantage de pouvoir être pris de manière flexible. En revanche, ce congé d’aidant n'est en principe pas rémunéré. Le maintien de la rémunération durant ces jours de congé ou une partie d'entre eux peut faire l’objet d'un accord d'entreprise ou dans le secteur d'activités. Le mieux est de se renseigner auprès du service du personnel de son entreprise.
Le travailleur doit avertir au préalable son employeur qu’il souhaite utiliser son droit au congé d’aidant. Il peut le prévenir oralement mais le faire par écrit (par exemple par e-mail avec une confirmation de réception) est conseillé pour éviter d'éventuels problèmes de preuve. Le travailleur devra ensuite, dans les plus brefs délais, lui transmettre une attestation délivrée par le médecin traitant du proche, qui indique que cette personne souffre d’une maladie grave et nécessite une assistance ou des soins importants. L'attestation ne pourra pas indiquer la raison médicale elle-même.
Le travailleur qui fait usage d’un aménagement du travail ou de son droit au congé d’aidant est protégé contre le licenciement. L'employeur ne peut pas mettre fin unilatéralement au contrat de travail de ce travailleur pendant la période de protection, sauf pour un motif étranger à l’aménagement du travail ou au congé d’aidant.
Connaissez-vous le réseau SAM ? Il s’agit d’un outil pensé par et pour les aidants proches. Il permet d’échanger avec d’autres aidants, de trouver des informations pertinentes, d’être écouté, etc. Accessible à tous, le réseau SAM est gratuit.
Plus d’infos : reseau-sam.be/fr • 02 474 02 44