Seniors
Avoir des enfants fait diminuer l'impôt payé par les parents, qu’ils vivent ensemble ou soient séparés. Quelques explications.
Publié le: 12 mai 2022
Mis à jour le: 01 août 2024
Par: Asbl Droits Quotidiens
4 min
Photo: © Belpress
Avoir des enfants représente une charge financière importante. Le calcul de l'impôt tient compte de cette réalité : la partie des revenus sur laquelle chaque contribuable ne paie pas d’impôts - ce qu'on appelle la quotité de revenus non imposable - augmente s'il a un ou plusieurs enfants à sa charge. Et chaque nouvel enfant donne droit à un avantage plus grand que l’enfant précédent.
La quotité de revenus non imposable s'élève à 10.160 € pour le contribuable qui n'a pas d'enfant à charge (exercice 2024, revenus de 2023). En 2025 (revenus de 2024), cette quotité s'élèvera à 10. 570 €.
Voici la majoration de la quotité d'impôt lorsque le contribuable a un ou plusieurs enfants à charge :
Exercice 2024, revenus 2023 | Exercice 2025, revenus 2024 | |
---|---|---|
pour 1 enfant à charge | € 1.850 | € 1.920 |
pour 2 enfants à charge | € 4.760 | € 4.950 |
pour 3 enfants à charge | € 10.660 | € 11.090 |
pour 4 enfants à charge | € 17.250 | € 17.940 |
pour plus de 4 enfants à charge supplément par enfant au-delà du 4e | € 17.250 € 6.580 | € 17.940 € 6.850 |
La quotité de revenus non imposable augmente encore plus dans 3 situations :
Pour compter le nombre d’enfants à charge, on regarde la situation familiale au 1er janvier de l'exercice d'imposition.
Pour la déclaration fiscale de 2025 (revenus 2024), l’administration fiscale prendra en compte la situation au 1er janvier 2025.
Est considéré fscalement à charge, un enfant qui :
Les revenus de l’enfant sont, par exemple, les revenus d’étudiant jobiste ou encore les rentes alimentaires versées par un de ses parents. Mais les premières tranches de ces revenus sont à déduire car elles ne sont pas considérées comme des ressources. Il faut aussi retirer du ou des montants exonérés des frais (20 % s'il s'agit de frais forfaitaires).
Les allocations familiales ne sont pas considérées comme des revenus.
Un enfant peut être à charge fiscalement quel que soit son âge (il n'est pas nécessaire qu'il soit mineur) et même s’il n’a aucun lien de parenté avec le contribuable. Par exemple, dans un couple en union libre, le fils de la compagne ou la fille du compagnon peut ouvrir aussi cet avantage fiscal s'ils sont domiciliés à la même adresse. Il faut prouver que le contribuable prend en charge les frais liés à l’entretien et l’éducation de cet enfant.
Normalement, en cas de séparation, l’avantage fiscal est accordé uniquement au parent chez qui l'enfant a son domicile fiscal. Le domicile fiscal est le domicile mentionné au registre de la population au 1er janvier 2024 pour l’exercice 2024 (revenus 2023).
A certaines conditions, les avantages fiscaux pour les enfants sont répartis entre les parents : chaque parent a la moitié des avantages fiscaux. C'est la coparentalité fiscale. Les conditions à réunir sont les suivantes :
Le parent doit compléter :
La contribution alimentaire est la somme d’argent que l’un des parents paie régulièrement (le plus souvent mensuellement) à l’autre parent, pour couvrir l'entretien, l'éducation et l'hébergement de l'enfant, tant qu’il ne peut pas être autonome financièrement (même après sa majorité, le temps que sa formation ou ses études soient entièrement achevées).
Le parent qui paie cette contribution alimentaire, peut la déduire dans sa déclaration fiscale, à certaines conditions :
La déduction fiscale pour rente alimentaire est de 80 %. Par exemple, si le parent a payé 2.000 euros, il peut déduire 1.600 euros de ses revenus. Le contribuable doit indiquer le montant effectivement payé dans la déclaration d’impôt au cadre VIII "Pertes antérieures et dépenses déductibles" au point 2.