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Jeunes
Sana, Nawelle, Guillaume et Léna. Quatre étudiants parmi d'autres témoignent de lla manière dont la Formation-relais les a aidés à se réorienter et à mieux se préparer à leurs études. Ils livrent leurs conseils à celles et ceux qui doutent de leur choix de filière.
Publié le: 19 février 2025
Par: Joëlle Delvaux
6 min
Photo: © AdobeStock//La Formation-relais, une boussole pour se réorienter.
Avant de s'inscrire à la Formation-relais, Sana avait derrière elle deux ans passés dans l’enseignement supérieur : quelques mois en ingénieur de gestion à l’ULB, puis un an et demi en audiologie, à la HE Vinci. "Je ne savais plus quoi faire de ma vie. J’ai demandé de l’aide à la conseillère d’orientation de ma haute école. C'est elle qui m’a orienté vers la Formation-relais. C’était LA solution à ce trou noir dans lequel je ne cessais de m’enfoncer. Il fallait absolument que je me remette à niveau tout en me recentrant sur moi-même."
Sana explique que la Formation-relais lui a permis de confirmer ce qu'elle avait toujours voulu faire : les arts numériques. "C’était le coup de pouce dont j’avais besoin. La dimension humaine des professeurs et accompagnatrices m'a permis d’apprécier encore plus l’expérience". Sana a terminé avec succès la session d’examens de janvier en première année d'arts numériques. "Je kiffe littéralement ce que je fais, bien que cela soit assez exigeant".
Ce qu'elle conseille aux étudiants qui ne savent pas vers quoi s’orienter ? "Foncez vers ce que vous pensez ne pas être une bonne idée à première vue. Cela peut paraître un peu bizarre, mais très honnêtement, pourquoi se diriger vers une formation ou un métier qu'on ne choisit que pour l’aspect financier ? Surtout si l'on sait qu'on ne va pas tenir le coup avec des tonnes de cours à apprendre. Il faut se diriger vers ce qui nous plait au plus profond de nous-même et se faire confiance. Ne pas faire ce que nous aimons représente une forme d’abrutissement profonde. Nous perdons l’essence même de ce que nous sommes et bonjour la dépression. Faites ce qu’il vous plait, la 'baraka' suivra."
Très vite après son inscription en 1ère bachelier en communication en haute école, Nawelle a compris qu'elle avait fait fausse route. "Je sentais que je n'allais pas pouvoir m'épanouir et développer mes compétences. Je devais prendre du recu mais j'avais peur de me jeter dans le vide. J'ai fait des recherches sur Internet et je suis tombée sur la Formation-relais.."
Nawelle a particulièrement apprécié le solide bagage méthodologique qu'elle y a reçu. "Réviser, faire des synthèses, organiser son planning… ces outils me servent tous les jours." Elle souligne aussi l'utilité des stages d'observation réalisés pour découvrir des métiers du paramédical et du social qui l'intéressaient : aide familiale, assistante sociale... "J'appréhendais de prendre des contacts et d'aller à la rencontre des autres. Mais il faut oser et montrer qu'on est intéressé. Alors les portes s'ouvrent. En fait, on est bien accueillis. Les personnes sont souvent très contentes de parler de leur travail. J'ai réalisé que chaque métier est beau du moment qu'on s'y implique" .
Au terme de plusieurs mois de formation, Nawelle est sortie convaincue de vouloir devenir assistante sociale. Elle vient de réussir sa session de janvier en première année à l'Institut Cardijn. "Ce métier m'intéressait déjà mais je craignais ne pas pouvoir l'assumer d'un point de vue émotionnel. Mais je vois que j'arrive à gérer mes émotions."
Le message que Nawelle voudrait lancer à celles et ceux qui doutent de leur choix d'orientation ? "Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable et rester seul avec ses problèmes. Il faut faire des recherches, en parler autour de soi. Et surtout tracer son chemin en étant guidé."
Après 2 années d'études infructueuses en ingénieur de gestion à l’ULB, Guillaume s'est réinscrit en 3e année à l'université… pour ne pas perdre son statut d'étudiant. "J'étais complètement paumé. Je n'étais plus finançable. La Formation-relais, c'était en quelque sorte, la dernière chance de Guillaume. Grâce à son parcours "sans faute" à la formation et à la force de son nouveau projet d'études, il a été admis par l’Ephec comme bachelier en marketing.
"Ces mois de formation m'ont redonné confiance en moi. J’ai pris conscience de tout ce qu’implique le métier d’étudiant : la régularité, la gestion du temps, la maîtrise des outils numériques… Clairement, j’ai complètement foiré à l’université. J'étais tellement libre, avec des horaires allégés. Je ne me suis pas discipliné alors que j’avais les capacités pour réussir."
Les fausses représentations que Guillaume se faisait de la hauté école et du marketing ont certainement joué dans son choix initial d'aller à l'université. "J’ai eu l’occasion d’approfondir cette question avec mon accompagnatrice. Je me rends compte que la haute école me convient beaucoup mieux. Je suis vraiment content de mon nouveau choix. Je m’en sors et j'arrive à me projeter."
Des conseils ? Guillaume en donne trois :
- Au sortir des secondaires, prendre le temps nécessaire et entreprendre toutes les démarches utiles pour faire un choix muri et réfléchi.
- Prendre son métier d’étudiant au sérieux, être régulier et ne pas se faire piéger par des horaires de cours légers.
- En cas d’échec ou de remise en question, se faire conseiller et suivre la Formation-relais pour repartir du bon pied.
Douée en sciences et aimant les animaux, Léna a opté quasi "naturellement" pour des études de vétérinaire en septembre 2023. Un choix qu'elle a rapidement remis en question, consciente que "cela ne suffisait pas pour en faire son métier". Deux mois après, elle intégrait la Formation-relais.
Les stages d'observation ont été décisifs dans le choix de Léna de se diriger vers un bachelier d'assistante en psychologie. "J’ai effectué un premier stage à la Police et le service d'aide aux victimes m'a fort intéressée. Puis j'ai suivi le travail de psychologues dans un hôpital".
Léna est très satisfaite de se réorientation. "Les cours m'intéressent beaucoup. En haute école il y a une meilleure articulation entre théorie et pratique. Et j'ai tout réussi en première session", dit-elle fièrement.
Aux étudiants confrontés à un échec, Léna conseille de ne pas se décourager. "Il n’est jamais trop tard pour se remettre en question si l'on est certain qu'on s'est trompé de voie." Ce qui est important ? Se faire aider, bouger, contacter des gens pour en découvrir plus sur les métiers, ne pas attendre une "illumination". "Si on sait ce qu’on veut faire, il faut pouvoir s'affirmer et ne pas craindre le regard des autres."
Guillaume