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La pension minimum garantie

À partir du 1er janvier 2025, en plus d'une carrière minimale, il sera nécessaire d’avoir travaillé de manière effective un certain nombre de jours pour accéder à la pension minimum. 

 

Publié le: 13 décembre 2024

Mis à jour le: 19 décembre 2024

Par: Joëlle Delvaux et Kusuto Naito, service seniors

4 min

Une femme lit un document, assise à une table

Photo: “© AdobeStock // Avoir travaillé de manière effective environ 16 ans à temps plein: une condition supplémentaire pour accéder à la pension minimum.

Le montant de la pension légale dépend de deux critères : 
- la durée et l’intensité de la carrière professionnelle c'est-à-dire le nombre d’heures prestées par an et le nombre d’années prestées sur la carrière (Une année temps plein = 312 jours et une carrière complète = 14.040 jour) ,
- les rémunérations perçues durant la carrière

Le Service fédéral des pensions (SFP) calcule le montant de la pension sur la base des informations dont il dispose. Chacun doit d'ailleurs informer le SFP des informations qui seraient manquantes (par ex : des périodes de travail à l’étranger). 

À certaines conditions, ce montant peut être augmenté jusqu’à un minimum garanti pour une carrière complète (lire ci-dessous). 
Ce mécanisme s’applique :
- à la pension de retraite
- à la pension de survie payée au au conjoint survivant,
- à l’allocation de transition (octroyée temporairement au conjoint survivant qui ne remplit pas les conditions d'âge pour une pension de survie). 
Ce mécanisme concerne les salariés, les indépendants, les fonctionnaires et les carrières mixtes salarié/indépendant. 

Une double condition

Jusqu’à présent, pour accorder la pension minimum garantie à une personne, le SFP examinait uniquement la durée et l’intensité de sa carrière. Par  exemple, le salarié doit avoir au moins 30 ans de carrière avec, chaque année, au moins 208 jours de travail effectif ou assimilé en équivalent temps plein (ETP). Les jours assimilés sont les jours de chômage indemnisé, d’incapacité de travail et d’invalidité, de congé de maternité, de crédit-temps avec allocation, etc.

Cette condition de carrière minimale subsiste. Le gouvernement fédéral a ajouté une seconde condition. Dorénavant, le travailleur doit, en plus, comptabiliser un nombre minimum de jours de travail effectif sur sa carrière : 
pour une pension minimum à temps plein :
- 5.000 jours ETP en tant que salarié ou pour une carrière mixte indépendant, c’est-à-dire environ 16 années (ou 20 années à 4/5 temps).
- 64 trimestres pour une carrière d'indépendant.
- 189 mois pour une carrière de fonctionnaire.

pour une pension minimum à temps partiel en tant que salarié : 3.120 jours ETP (Pour le salarié, les jours de travail à temps partiel sont majorés de 25 % pour maximum 5 années antérieures à 2002).
Pour atteindre le quota, certaines périodes non travaillées sont prises en compte (les congés de naissance et certains congés de soins par exemple). Mais les périodes d'incapacité de travail et de chômage ne comptent pas (sauf chômage temporaire). La plupart des périodes de crédit-temps et d'interruption de carrière non plus. 
Par contre, les périodes d’invalidité à partir de 5 ans donnent droit à une diminution du nombre de jours de travail effectif à prouver.

Qui est concerné ? 

Les personnes déjà pensionnées au 1er janvier 2025 et les travailleurs nés avant 1963 ne sont pas concernés par la condition de travail effectif. 
Les travailleurs nés entre 1963 et 1969 doivent prouver un nombre de jours de travail effectif moins élevé. 
Les travailleurs nés à partir de 1970 sont pleinement concernés par la nouvelle condition.