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Logopédie chez l’enfant : le remboursement en 5 étapes
On recommande de la logopédie à votre enfant ? Pour bénéficier du remboursement des séances, quelques démarches sont nécessaires avant de commencer. Une procédure récemment simplifiée.
Publié le: 09 décembre 2024
Par: Barbara Delbrouck
3 min
Photo: © Adobe Stock
Troubles du développement du langage, retard dans les apprentissages… Les raisons pour un enfant de suivre des séances de logopédie sont diverses. S’il vous a été recommandé de consulter, il importe de faire les choses dans l’ordre.
1. Bilan logopédique et examens complémentaires
Commencez par un bilan chez un ou une logopède* pour faire le point sur les besoins de votre enfant et confirmer la nécessité d'un suivi. Une à plusieurs séances peuvent être nécessaires. L’idéal est d’obtenir en amont une prescription d’un médecin (quel qu’il soit, sauf en cas de dysphasie) pour ce bilan, afin d’obtenir un remboursement.
En fonction du trouble, certains examens comme un audiogramme pour vérifier l’audition (à faire chez un ORL ou un audicien) ou un test d’intelligence (chez un psychologue) peuvent être demandés. Une procédure standard, rassurez-vous !
La logopède vous remettra une liste des examens à prévoir. Ne tardez pas à prendre rendez-vous, étant donné les délais chez les médecins spécialistes.
*Cette profession étant en majorité occupée par des femmes, nous utilisons le féminin dans l‘article.
Soyez vigilant aux délais : vous disposez de maximum 60 jours entre le bilan et l’introduction du dossier (complet) à la mutualité. Mais aussi entre le bilan et le début du traitement !
Le choix de la logopède
Bon à savoir : le remboursement est réduit de 25 % si la logopède n’est pas conventionnée. En outre, les suppléments (la différence avec le tarif d’une logopède conventionnée) sont à votre charge (sauf si vous avez le statut BIM).
--> Pour trouver une logopède conventionnée, consultez le module "chercher un dispensateur" sur le site de l'Inami.
La MC rembourse les tickets modérateurs (votre quote-part) des séances de logopédie des enfants jusqu’à 18 ans, à condition qu’ils aient un Dossier médical global (DMG).
2. Prescription du traitement par un spécialiste
Si le bilan confirme le besoin de logopédie, une prescription du traitement est nécessaire. Celle-ci doit être délivrée par un médecin spécialiste habilité à prescrire la logopédie pour ce trouble. Pour un trouble du langage ou de l’apprentissage, cela peut être — entre autres — un ORL ou un pédiatre. Renseignez-vous auprès de la logopède.
3. Envoi de la demande de remboursement à la mutualité
Une fois tous les éléments en main (prescriptions, examens), transmettez-les à la logopède qui vous remettra un formulaire de demande de remboursement à signer et compléter. Elle se chargera d’envoyer votre dossier pour accord au médecin-conseil de la mutualité. Celui-ci vérifiera s’il répond aux critères de la réglementation.
4. Accord et début du traitement
Une fois l’accord reçu, vous pouvez commencer les séances. Pour la plupart des troubles, l’accord de traitement est donné pour 2 ans maximum (au lieu d'1 an auparavant). Vous avez droit à un nombre maximum de séances, établi pour chaque type de pathologie. Pour des troubles du langage, par exemple, vous avez droit à 190 séances de 30 minutes.
5. Prolongation du traitement
À la fin des 2 ans, si la logopédie reste nécessaire et que vous n’avez pas épuisé votre quota de séances, la logopède doit transmettre au médecin-conseil un formulaire de notification de prolongation de traitement. Celui-ci doit être accompagné d’une prescription, qui peut être établie par le médecin généraliste (sauf en cas de troubles de l’ouïe ou de dysphasie). Mais vous ne devez plus attendre l’accord de la mutualité pour poursuivre les séances.
Et si je n’ai pas ou plus droit au remboursement ?
Si l'assurance soins de santé obligatoire n'intervient pas ou plus (parce que le quota de séances est atteint par exemple), la MC peut éventuellement intervenir dans le cadre des avantages accordés à ses membres. En cas d'accord du médecin-conseil, elle rembourse 10 € par bilan ou séance de traitement avec un maximum de 75 séances par pathologie (avantage renouvelable une fois, soit 150 séances). Une prescription reste toutefois nécessaire.
