Seniors
À partir du 1er janvier 2025, les femmes de 30 à 64 ans seront invitées à effectuer tous les cinq ans un test pour détecter le papillomavirus humain responsable de ce cancer.
Publié le: 19 décembre 2024
Par: Joëlle Delvaux
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Photo: “© AdobeStock // Un dépistage régulier reste indispensable même en cas de vaccination HPV.
En Belgique, le cancer du col de l'utérus est le 4e cancer chez les femmes de 25 à 44 ans. Dans plus de 95 % des cas, il est dû à deux papillomavirus humains (HPV 16 et 18). Les HPV se transmettent par des contacts sexuels et provoquent des infections au niveau des organes sexuels et dans la région de l’anus, tant chez l’homme que chez la femme.
Le cancer du col de l'utérus est évitable grâce à deux actions conjointes : la vaccination contre le HPV à l'adolescence et le dépistage des lésions précancéreuses à l'âge adulte.
Recommandée tant aux filles qu'aux garçons, la vaccination contre le HPV est proposée gratuitement à l'école en 2e secondaire (1ère secondaire en Flandre). Le vaccin est aussi partiellement remboursé par l’assurance obligatoire pour les jeunes de 12 à 19 ans qui n’ont pas été vaccinés dans le cadre scolaire.
Depuis janvier 2025, la procédure de dépistage est adaptée selon l’âge. Pour les femmes à partir de 30 ans, les experts préconisent depuis longtemps de remplacer l’examen cytologique par un test HPV qui permet de détecter le virus avant la présence de lésions détectables par cytologie. Pour les 2 analyses, le médecin généraliste ou le gynécologue effectue un frottis du col de l'utérus lors d'un examen gynécologique.
Voici ce qui est dorénavant recommandé et remboursé :
● Entre 25 à 29 ans : un examen cytologique est remboursé tous les 3 ans. Dans cette tranche d’âge, les infections à HPV sont fréquentes mais disparaissent généralement spontanément.
● Entre 30 à 64 ans : un test HPV est remboursé tous les 5 ans. En cas de résultat positif, une cytologie complémentaire est effectuée.
● Après 64 ans : un dépistage combiné (cytologie et test) est remboursé si aucun dépistage n'a été fait au cours des 10 dernières années.
Un dépistage régulier reste indispensable même en cas de vaccination HPV. Il n'est pourtant pas assez pratiqué dans notre pays : en 2022, moins d'une femme sur deux, entre 25 et 64 ans, a bénéficié d’un examen cytologique sur une période de trois ans.