Droits du patient
Depuis le 1er janvier, les patients diabétiques de type 2 peuvent bénéficier d'un accompagnement médical à la fois plus simple et plus abordable, et ce, dès le début de la maladie.
Publié le: 15 janvier 2024
Par: Valentine De Muylder
3 min
Photo: Ce trajet de démarrage n’est pas limité dans le temps et ne concerne pas uniquement les patients en début de traitement. © AdobeStock
Le diabète de type 2 est une maladie chronique de plus en plus courante, qui nécessite un traitement "à vie". Ce traitement se base généralement sur une adaptation des habitudes de vie (perte de poids, régime alimentaire, activité physique régulière…), complétée parfois par la prise de médicaments ou des injections d’insuline. Il implique donc non seulement un suivi médical régulier, mais aussi une discipline et une "charge mentale" importante pour les personnes diabétiques. D’où l’intérêt de pouvoir leur proposer un dispositif de soins simplifié.
En pratique, le médecin généraliste joue un rôle clé dans le nouveau "trajet de démarrage", qui remplace l’ancien "pré-trajet de soins". Aucune formalité n’est plus nécessaire : le patient ne doit rien faire. Tout se passe via un simple code de facturation. Au moment d’informer son patient sur son diabète, le médecin active, avec son accord, le dispositif dans son dossier médical global. Il orientera ensuite le patient vers différents prestataires de soins. Ensemble, ils formeront une équipe multidisciplinaire destinée à accompagner le patient dans la prise en charge de sa maladie.
Dans le cadre du trajet de démarrage, les avantages suivants sont 100 % remboursés :
Parlez-en avec votre médecin traitant. Vous trouverez plus d'informations sur le trajet de démarrage et le diabète en général sur les sites de la MC, de l’Inami et de l’Association du diabète.
Contrairement à ce que son nom laisse penser, le trajet de démarrage n’est pas limité dans le temps et ne concerne pas uniquement les patients en début de traitement. Il concerne en fait toutes les personnes diabétiques de type 2 dont la maladie ne nécessite pas de traitement trop lourd, et qui ne s’inscrivent donc pas dans un "trajet de soins diabète" ou une "convention diabète". Ces dispositifs continuent à exister aux mêmes conditions qu’avant, pour les patients dont le traitement nécessite des injections d’insuline. Le passage d’un trajet à l’autre se veut souple et dépend de l’évolution personnelle du patient.
Merci au Dr Philippe Oriot, médecin diabétologue à l’Association du diabète, pour ses conseils avisés dans la rédaction de cet article.
Le diabète (y compris le diabète de type 2, forme la plus courante de la maladie) est en augmentation continue dans le monde et concerne des personnes de plus en plus jeunes. En 2021, 6,8 % de la population belge suivait un traitement pour le diabète. Mais le nombre réel de personnes diabétiques serait plus élevé. Selon Sciensano, 10 % de la population belge de plus de 18 ans aurait le diabète, ce qui implique qu’environ une personne diabétique sur trois n’est ni diagnostiquée, ni traitée. Or, plus elle est dépistée tôt, plus la maladie peut être traitée rapidement et stabilisée efficacement. Favoriser un dépistage et une prise en charge précoces du diabète de type 2 fait partie des principaux objectifs derrière la mise en place du nouveau trajet de démarrage.